Quantcast
Channel: Le tube à essais - terminologie
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2

Nouveau: voici le vampire «forensique»

$
0
0

1_Sang.jpgGrâce à un article de l’hebdomadaire britannique «New Scientist», on apprend que l’American Academy of Forensic Sciences vient de tenir à Denver (Colorado) son congrès annuel. On pense que «Forensic Sciences», ça veut dire en gros «médecine légale». Ah ça alors, un congrès de médecins légistes, ils doivent avoir des choses amusantes à se raconter! A lire ce que rapporte la revue, on n’est pas déçu. Par exemple, l’une des communications expliquait l’art de reconnaître - à partir de la géométrie des taches de sang sur un site de crime– le type d’agression qui a les a causées. Les éclaboussures sanguines différent en effet, selon la technique d’assassinat utilisée. Un test est même proposé, pour que les médecins légistes puissent peaufiner leurs aptitudes. C’est un peu macabre, mais on nous rassure: «les images ne proviennent pas de véritables assassinats humains, elles résultent de reconstitutions faites avec des animaux». On se demande ce que Brigitte Bardot va en penser.

2_Vampire.jpgUne autre communication a trait au mythe du vampire. Un docte praticien explique que «la légende des vampires repose sur l’aspect que prend un cadavre, si on le laisse évoluer de façon naturelle»: les ongles continuent à pousser; «le sang, mêlé à d’autres fluides corporels, s’échappe par le nez et la bouche»; les fermentations bactériennes boursouflent les intestins et l’estomac; et des sons gutturaux émanent du corps, «sous l’effet des échappements gazeux». Toutes choses pouvant laisser supposer que «le mort ne l’est pas tant que ça, après tout». Et comme il a pu arriver, à l’occasion, «qu’un comateux soit enterré par erreur puis ait réussi à s’extirper de sa tombe», il n’en fallait pas plus pour créer le mythe de Dracula.

3_Forensique.jpgAlors on fait une petite recherche sur le net, pour voir si les médecins légistes francophones tiennent, eux aussi, des congrès pittoresques. Oui, ils le font, c’est même assez courant. Mais ce qu’on découvre de plus ahurissant à l’occasion de cette recherche, c’est que, pour faire sérieux – donc singer les Américains -, ces messieurs les médecins légistes, et autres spécialistes francophones liés à la criminalistique, ont depuis longtemps adopté le mot «forensique». Allez voir, tapez sur Google «sciences forensiques»: pas moins de 4460 occurrences. Alors ça, c’est plus fort que le Petit Larousse, le Grand Robert, et les vampires réunis…


Viewing all articles
Browse latest Browse all 2

Latest Images

Trending Articles





Latest Images